Finance, rapide état des lieux

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©Hervey Post-it : BCE 2022

En 2007-2008 la crise des subprimes contraint les banques centrales à voler au secours des banques commerciales et du système financier, les noyant sous un flot de liquidité pour éviter la propagation du feu ou faillites en chaine causées par la spéculation organisée par le système financier himself.
Ce mécanisme de rachats d’actifs pourris subprimes détenus dans les banques et racheté par les banques centrales peut être assimilé à de la création monétaire, baptisée QE pour l’occasion (Quantitative Easing) ou assouplissement quantitatif.
Cet argent neuf, sommes considérables réinjectées plusieurs années de suite dans les banques via l’économie est considéré comme un pari gagnant sur l’avenir, pourvoyeur et créateur de richesses.
Problème, ces mesures prises se sont avérées inappropriées et insuffisantes voire dangereuses pour la bonne marche de l’économie, la finance préférant à nouveau spéculer avec cet argent frais (business as usual) plutôt que d’investir dans l’économie réelle moins rentable à court termes.
Sur ce, quatre fléaux (pas tout à fait inattendus) vont venir perturber le cours des choses.

1. Un virus mutant nommé Covid SARS-CoV-2 Made in China, se répand sur la planète mettant à l’arrêt l’économie mondiale deux années de suite (2020-2021…).

2. Le déni du monde des affaires refusant de prendre au sérieux les prévisions du GIEC ainsi que les multiples alertes sur le réchauffement climatique ont sapé la crédibilité des dirigeants et du monde de la finance, sourds aux recommandations s’avérant chaque année plus inquiétantes.

3. En arrière plan, l’épuisement des ressources, cet autre facteur connu depuis les années 1970 va finalement débouler sur le marché domestique sous le nom de crise énergétique.

4. C’est dans ce contexte d’un état du monde fragilisé que l’ami Poutine choisit en février 2022 de jouer la carte de l’annexion d’un ex-pays vassal de l’ex-union soviétique. Cette opération picrocholine déclenche la guerre d’Ukraine. Le jeu des alliances produit des effets collatéraux, blocus, pénurie énergétique, inflation galopante.

En Europe, l’addition de tous ces facteurs affaiblit l’euro, faisant pencher dangereusement l’édifice de la BCE.
Aux pertes des années 2007-2008, période des subprimes, viennent s’ajouter « le quoi qu’il en coûte » généralisé lors de la période Covid 2020-2021, les aides encore non pourvues pour la transition écologique, les aides pour soulager ménages et entreprises en période de crise énergétique auxquelles vont se joindre les dépenses militaires pour faire face aux menaces d’un tout autre ordre.
A cette liste noire vient s’ajouter la faillite de FTX l’une des plus importantes plateformes d’échanges des cryptomonnaies. Ses liens avec le monde de la finance réelle et ses accointances avec le monde politique ne sont pas une garantie supplémentaire d’assurance. Notre ministre des finances Bruno Le Maire, toujours clairvoyant, proposait bien de faire de la France « le hub européen de l’écosystème des crypto-actifs ».

En conclusion, le pari de renflouer un jour les fonds partis en fumées en 2008 est perdu.
Et aujourd’hui c’est miraculeux de voir que le système financier tienne encore debout.
Jusqu’à quand ?
C’est bien la question.

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