2020 Déclinaison : « Reset »

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2020 Déclinaison : « Réinitialiser »

Les grands oiseaux sont cloués au sol mais le merle moqueur siffle à tue-tête. Pourquoi une pause ? « Faut-il que tout change pour que tout reste comme avant  » ?

« Le monde doit changer »… un air connu et que l’on entendait partout depuis longtemps, estimant qu’il fallait changer nos habitudes, nous les grands prédateurs du vivant, nous qui épuisions les ressources de la planète terre, seul espace viable connu de ce que l’on savait pouvoir discerner d’entre les galaxies qui composent l’Univers, nous qui polluions notre environnement jusqu’à devenir les fossoyeurs de notre propre espèce… cependant … malgré les alertes des scientifiques, malgré la désobéissance civile des jeunes générations, la gouvernance du monde restait sourde et aveugle, cloitrée dans un déni rigide, absurde, mortifère, avec pour unique horizon le « business as usual » … lorsque soudain en ce printemps 2020, venu de Chine et suivant les voies de communications se répandit presque partout sur la planète une bizarrerie ne dépassant pas 0,05 micron de diamètre : le Covid-19, un truc collant, un vrai sparadrap.
Alors ce jour là, ô surprise, le temps partout se couvrit, on ferma frontières et aéroports, le monde se figea, se confina, se déclara en état de guerre sanitaire.

Autrefois, les ravages causés par les grands fléaux comme la peste ou le choléra, portaient la marque d’une punition divine infligée aux humains, histoire de leur apprendre à respecter les Tables de la Loi, un concept qui n’a plus cours sous cette appellation mais qui pourrait avoir quelques concordances avec la biodiversité.
Le Covid-19 serait à l’image de Frankenstein, la petite boulette de trop de nos décisions foireuses comme cette manie de restreindre toujours plus l’espace vital des autres espèces, causant leurs disparitions, sur terre, sous terre ou dans les océans, perturbant gravement l’équilibre complexe des écosystèmes, ouvrant une voix prometteuse à de nouveaux venus.
« Qui sème le vent récolte la tempête » constatent certains biologistes … et ce n’est pas sans ironie qu’à l’heure du confinement mère nature se manifeste, venant rendre visite aux chers confinés, en touriste de passage, bêtement surpris de pouvoir ainsi flâner dans ces espaces abandonnés, trottinant dans les rues désertes, animaux discrets et craintifs, ne sachant trop que penser. On a tous vu biches, renards, sangliers venir faire un tour en ville, Walt Disnay était de retour, au pied des immeubles, en vrai. Chacun a pu de son balcon tendre l’oreille, écouter le merle ou le rossignol.
Un moment propice à la réflexion.

« Virons de bord, toute ! L’HUMANITE est EN PERIL » alertait déjà Fred Vargas en 2019.
La DECLINAISON « Reset » vient comme une rengaine et peser de tout son poids dans la balance.
(;-))
Oui mais…
Parviendra-t-on à vaincre la lourdeur des intérêts et des habitudes ? Les cinéphiles savent que l’Histoire ne vire pas de bord aussi facilement, « qu’il faut que tout change pour que rien ne change ».

DECLINAISON « Reset » prochainement tirée à 4 exemplaires.

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