Clamecy/Reflets/Vitrine 4
Clichés d’une petite ville pris dans ses reflets : d’eau, de lumières, de vitrines, ou ce que l’on peut voir de la topographie, de l’Histoire et de la crise actuelle. Portrait en trois dimensions.
« Clamecy est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Clamecycois. Clamecy est le lieu de naissance de plusieurs personnalités : un prix Nobel de littérature, Romain Rolland ; un grand navigateur, Alain Colas, et un ministre de l’Économie, Arnaud Montebourg », dixit Wikipédia.
« Diagnostiqué déjà par Freud aux lendemains de la crise de 1929, le sentiment de « malaise dans la civilisation » n’est pas nouveau, mais il a retrouvé aujourd’hui une intensité sans précédent depuis la fin de la seconde guerre mondiale. L’analyse juridique ne permet pas d’atteindre les profondeurs explorées par la psychanalyse, mais elle peut cependant contribuer à identifier les mouvements de fond à l’œuvre dans une société donnée et à diagnostiquer les maux qui l’affectent. La vulgate économique rabat ce malaise sur des déficits, des indicateurs et des courbes. Par exemple, des courbes du chômage, dont on attend « l’inversion », confondant ainsi une évolution des faits avec sa représentation géométrique. Des confusions de ce genre illustrent la tendance plus générale de la gouvernance par les nombres à substituer la carte au territoire dans l’organisation et la conduite des affaires publiques et à perdre ainsi pied avec la réalité. Ce congédiement du réel au profit de sa représentation qualifiée conduit à ce que l’économiste américain Paul Krugman a justement appelé un « effondrement intellectuel » des dirigeants de la politique française. Un tel effondrement n’est pas du à une dégénérescence cérébrale, mais à une dégénérescence institutionnelle … »
Alain Supiot : La gouvernance par les nombres.
marie-thérèse Péroz-Blaise
c’est tellement l’image -même de l’état de notre pays ,déserté par l’activité du petit commerce que c’en est plus poignant qu’une vraie ruine après un bombardement .
là, c’est l’extinction de ce qui fut notre vie quotidienne depuis l’après-guerre ,la fin de la vie des petites gens au bénéfice des multinationales sans visages ,muettes prédatrices indifférentes ,ogres lointains inatteignables .
c’est la vitrine sans reflet de nos désespoirs impuissants.
Hervey
Rideaux tirés, plus rien à voir ici qu’une désolation certaine.
L’activité, le commerce se font ailleurs.
Depuis les vagues successives des regroupements ou fusions-acquisitions et autres délocalisations jumelées aux nouvelles lois du commerce mondial, les anciennes structures du commerce ont volé en éclats et les rues marchandes se sont déplacées en périphéries au dépend des centres villes. Tout le monde a suivi, producteurs et consommateurs.
Aujourd’hui ce système est lui-même en question. Plus encore il est mortifère et nous condamne en tant qu’espèce sur terre. Pas moins.
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