(Gravure numérique tirée à 4 exemplaires sur papier tecco FineArt Rag 295 g/m2)
Déclinaison intitulée « Bestiaire »
Comme toutes les déclinaisons de la série du même nom, celle-ci ne déroge pas au principe ludique, source limpide de chacune de ces créations d’images.
« Bestiaire » a quelque chose d’enfantin.
Comme tous les enfants, j’ai joué avec des chats, des chiens, fus en contact avec canards, poules, chèvres, cochons, chevaux, j’ai péché girelles, dorades, rascasses, truites, goujons, écrevisses, j’ai cru (quelques heures, pas plus) mon grand père quand il me disait que pour attraper des pies il suffisait de leur mettre du sel sur la queue… et s’il y a une certaine fraicheur dans cette DECLINAISON elle vient directement par colis express de l’enfance.
Cette provenance est toujours de bonne augure.
C’est le cas pour cette déclinaison qui m’a ouvert une autre voie vers une série de portraits intitulée BESTIAIRE IMAGINAIRE.
En suivant Esope, nous nous sommes penchés sur le monde animal, avec La Fontaine nous avons compris qu’en parlant de l’âne et du lion on pouvait aussi parler des hommes, avec Saint François d’Assise nous avons cru comprendre que la fréquentation des oiseaux n’éloignait pas du commerce des hommes.
En suivant l’actualité du monde tel qu’il se présente, nous sommes souvent bousculés de manière très dérangeante. De ce tourbillon chacun en sort comme il peut.
L’art sert quelques fois d’exutoire à la colère, c’est le cas pour l’ensemble des gravures de la série BESTIAIRE IMAGINAIRE.
Un livre d’images comme un témoignage, regroupant les gravures de la série est en préparation. Il devrait être disponible sous peu, pour Noël 2015, format A4, tirage numéroté, 100 exemplaires, aux éditions RV bien sûr.
marie thérèse Péroz Blaise
Ayant eu le privilège de découvrir quelques êtres de ce Bestiaire Imaginaire, je peux dire quel profond malaise m’a saisie à leurs vues. Ces créatures proches des visions de Jérôme Bosch, d’autres peintres aussi,pétris de culture religieuse, révèlent peut-être trop notre part animale, que je ne renie pas, mais qui portaient forcément, au XVème ,au XVIème siècle ,l’empreinte du mal, la marque de nos vices, explicitement ,aux yeux de tous .
Hervey
Le malaise c’est de voir le sort que l’on fait subir aux animaux. Ils servent d’expérimentation pour toutes sortes de recherches et juste bons à l’abattage pour garnir nos assiettes. C’est pour dénoncer cette brutalité que je me suis permis de les hisser sur ce piédestal, de leurs donner une place plus enviable en lieu et place du portrait de hauts personnages dans l’histoire de la peinture. Je comprends que cet écart puisse créer un malaise. C’est bien ce sentiment de malaise qu’il faut analyser et comprendre.