Jean Herbelin, maire de Druyes dans les années 1980 fut maire de Ouargla (Algérie) avant l’indépendance.
Toujours autour d’une histoire d’eau, cet article fait suite au précédent.
Jean Herbelin, ancien officier de la Légion, Méhariste ayant sillonné à dromadaire le désert algérois-tunisien durant la seconde guerre mondiale fut maire de Ouargla (avant l’indépendance) ville en plein désert saharien où nous dit-on fut battu le 13 août 1984 un record de chaleur avec 53.5 °C.
Sous le Sahara algérien se trouve une immense réserve d’eau douce, une nappe formée il y a plus de 15 000 ans, grande comme deux fois la France.
Mais cette eau est fossile, elle ne se renouvelle pas.
Elle affleure à certains endroits formant des oasis, fixant des populations.
La population de Ouargla en plein désert saharien est de 130 000 habitants.
Si vous avez la curiosité de prendre un billet à l’aéroport Google Earth pour un vol sans escale jusqu’à Ouargla vous verrez qu’en plein désert cette ville oasis peut se permettre d’entretenir ses pelouses … je ne sais pas si c’est le cas en permanence mais pareille richesse reste étonnante et anachronique sous ces latitudes, richesse de la nature qui fait tâche car à quelques encablures tout autour c’est vraiment le désert.
Ici la nature dicte sa loi, les hommes suivent ou devraient … car la présence à leurs portes d’un monde impitoyable devrait tempérer les plus audacieux et inciter à plus de modestie.
Ce qui ne semble pas être le cas au vue de certaines de ces images.
J’apprends en rédigeant ce second parallèle avec Druyes et ses sources que l’extraction dans le désert saharien du gaz et de pétrole est aussi très gourmande en eau.
A Ouargla c’est le nombre d’habitants et leur insouciance quant à cette ressource en eau qui pose problème, les niveaux de réserves de cette eau souterraine ne cessent de diminuer remplacées par des concentrations de sel néfaste aux cultures et aux palmeraies.
La fréquentation touristique et le mode de vie à l’occidentale ne sont vraiment plus cotées à l’export.
En France les restrictions d’eau se multiplient par arrêtés préfectoraux.
Si l’eau vient à manquer, si les robinets ne distribuent plus aussi largement l’eau potable dans les habitations, si le français moyen doit impérativement réutiliser l’eau des pattes pour les toilettes et laisser crever de soif ses plans de tomates … c’est mal parti.
Raison de plus pour en parler et surveiller la source du lavoir de Druyes.