Du Fu (712 – 770)
« Le cheval malade »
Je te monte depuis déjà fort longtemps;
Sous le ciel froid, aux frontières lointaines.
Dans la poussière tu as épuisé tes forces;
Ton âge et ta maladie m’attristent à présent.
Ta robe et tes os ne diffèrent pas des autres;
Ta loyauté et ta bonté n’ont pas changé.
Humble bête aux sentiments profonds;
Bouleversé, je t’offre cette triste chanson.