2022 Post-it Voiture « Tout élect » II : Un coup d’oeil sur la batterie.

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Voiture « Tout sélect » II : Un coup d’oeil sur la batterie.

Cobalt, lithium, manganèse, nickel … c’est tout bon pour la batterie mais pas pour l’environnement.

La pièce N°1 du véhicule électrique (VE) c’est la batterie.
Pour donner un ordre d’idées, la batterie de Zoé (petit VE de Renault) c’est :
7 kg de lithium,
11 kg de cobalt,
11 kg de manganèse,
34 kg de nickel.
Ce « réservoir » rechargeable est composé d’une cathode (électrode positive d’oxydes métalliques) et d’une anode (électrode négative en graphite), entre lesquelles se déplacent dans un électrolyte des ions de lithium dont les électrons, circulant à l’extérieur, fournissent l’électricité à l’appareil.
La cathode pèse 60 à 80 % du coût matières d’une batterie.

La voiture électrique n’est pas le seul objet devant fonctionner avec le secours d’une batterie. Smartphones, ordinateurs portables, appareils photos, outils de bricolage, bicyclettes électriques … sont autant d’appareils de grande consommation à devoir être couplés à des batteries de différentes tailles qu’il faut recharger en permanence.
Toutes ces batteries perdent en autonomie au fil des jours.
Elles ont des durées de vie variables et doivent être recyclées.
Dans un monde en compétition, les matériaux qui les composent, deviennent sources de profits révélant en cascades des enjeux économiques et géo-stratégiques pouvant déboucher sur de sérieux conflits.

2022 Hervey Post-it : "batterie électrique"
© Hervey Post-it : « Batterie pour voiture électrique »


Dans le contexte actuel de recomposition des blocs et de guerres chaudes entre l’Est et l’Ouest, de nouveaux soucis fleurissent qui ne seront pas des roses.
Il semble évident que les énergies fossiles ne resteront pas enfouies pour tout le monde et la transition écologique tant recommandée devra se retirer et laisser la place à la déesse Athéna qui sait comme nulle autre imposer la sobriété et éliminer le superflu. Refermons la parenthèse.


Les pays ne disposant pas de ces matières premières devront investir dans la matière grise à la recherche de solutions plus innovantes ou se soumettre au bon vouloir des fournisseurs ou entrer en hibernation.
Si le lithium n’est pas une denrée rare en Europe, les autorisations d’ouvertures de mines posent (en temps ordinaires) de sérieuses questions environnementales et politiques.
Pour le cobalt, l’affaire est entendue. Il faut se tourner vers la RDC, l’Australie, la Russie, les Philippines, le Canada.
La Chine et l’Afrique du sud seraient actuellement les principaux producteur de manganèse comme l’indique l’évolution de ce graphique sur ces cinquante dernières années.
La France importe « son » manganèse du Gabon essentiellement pour l’aéronautique (société minière Eramet).
C’est cette même société minière française qui exploite le nickel en Nouvelle Calédonie.
Et si les métaux viennent à faire défaut au niveau de la surface terrestre peu importe on ira explorer les grands fonds. C’est planifié.

Ressources minerales sous-marines ADEME


Cette fuite en avant est une des caractéristiques du secteur minier qui n’a jamais souhaité évaluer les dégâts causés à l’environnement ni le bénéfice-risque de son activité.
Cet angle mort semble être l’autre fatalité punitive des temps qui viennent.

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