Presque tout sur la dette

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Déclinaison « Presque tout sur la dette »

Gravure numérique tirée à 4 exemplaires sur papier tecco FineArt Rag 295 g/m2

Presque tout sur la dette

Décryptage

L’origine de la dette est fort ancienne, c’est l’idée même du péché originel.
Pour avoir croqué la pomme, Adam et Ève furent chassés du Paradis et devront leur vie durant « payer » pour cette faute, contraints à une vie faite de « restrictions » en tout genre s’ils ne veulent pas brûler ensuite pour l’éternité dans les flammes de l’Enfer.
Pour être plus précis encore, piqûre de rappel d’ordre moral et spirituel avec l’avénement du Christ venu sur terre pour le « rachat » des péchés, rappelant à tous ceux qui l’auraient oublié que cette dette n’est pas éteinte et se transmet de générations en générations…
Ensuite, l’Histoire des hommes nous apprend que certains n’ont pas hésité à transformer cette dette métaphysique ou spirituelle en dette matérielle condamnant femmes, hommes, enfants à l’esclavage pur et simple, pieds et poings liés au bon vouloir du maitre dominant. Concept qui a rapidement trouvé son utilité.
Ce phénomène s’est trés souvent répété au cours de l’Histoire plongeant les sociétés dans le malheur. Pour y remédier, rien ne fut simple ou sans histoires mais des hommes sages et courageux proposèrent le jubilé.
Le mot jubilé vient du latin jubilare, « se réjouir », c’est ce mot que Saint Jérôme a utilisé pour traduire le mot hébreu, « yôbel » qui désigne le cor en corne de chèvre, utilisé pour annoncer le début d’une année spéciale qui avait lieu tous les cinquante ans, nous dit-on.
Cette année-là, les terres devaient être redistribuées de façon équitable, et les esclaves libérés.
Tout pouvait alors repartir de nouveau.

Ceux sont là des dérapages plus que fréquents qui balisent le courant de l’Histoire sous des formes différentes.

Aujourd’hui en 2015, pas simplement la Grèce mais l’Europe et l’ensemble du monde auraient bien besoin d’un jubilé.

Dans notre histoire pas si lointaine, l’Europe (Grèce incluse) a su effacer la dette de l’Allemagne, effacer les dommages de guerre, destructions et souffrances infligées à ses voisins. Il serait bon que ses dirigeants actuels se souviennent et se montrent un peu plus compréhensifs quant aux dérapages grecs qui sont d’un tout autre ordre.

C’est en résumé ce que raconte cette DECLINAISON, réflexion faite.


 

Compteur de la dette mondiale.

 

 

Gravure disponible en ligne.

DECLINAISON publiée sur le site de Paul Jorion.

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3 Responses

  1. péroz-blaise marie-thérèse

    Comme nous aimerions tous jubiler ensemble !! Hélas ,personne ne veut plus partager la dette ,ni même être, un peu, quelquefois, solidaires .
    Chacun pour sa pomme -de discorde

    • Hervey

      La réception du premier ministre grec au Parlement Européen a fait la démonstration du clivage et a montré où se situait la fracture. La fracture est politique et non technique. Il n’y a pas d’un côté ce qui braillent et de l’autre ceux qui pensent. Il suffit d’ailleurs de jeter un coup d’oeil du côté des experts pour voir apparaitre là aussi, la ligne de partage. Le fait est que l’ordo-libéralisme (comme on dit) a fait grimper les inégalités mais a aussi étouffé la planète. Là, dans le monde occidental, les responsabilités sont partagées.

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