Quand l’Amérique basculait …
L’emploi du passé est volontairement provocateur comme si demain était déjà passé…
J’insiste et voudrais rappeler avant qu’il ne soit trop tard les signes de cet effondrement chaque jour plus visibles car ce constat n’apparait pas aux yeux de tous ou fait l’objet d’un déni.
Certains refusent de voir, d’autres semblent vouloir s’en accommoder, d’autres encore, se sentant dans l’incapacité d’y faire obstacle, n’ont comme solution que de s’y résoudre ou faute de mieux, dans l’impuissance d’agir, de temporiser.
Comment expliquer ces menaces qui pointent à l’horizon ?
Un peu d’Histoire.
Au regard des mouvements de décolonisation qui ont eu lieu au cours du siècle dernier, beaucoup de pays ont su s’émanciper de l’emprise de leurs envahisseurs. Les exemples de ceux qui ont du rendre les armes son nombreux, on peut citer la France, la Grande Bretagne, le Portugal, l’Espagne, l’Italie qui perdirent pieds sur ces terres conquises… Mais cette liste n’est pas close, par exemple l’Amérique du Nord …. lorsqu’on y pense c’est troublant.
C’est pourtant bien un européen qui a découvert ce continent, c’est pourtant bien l’européen qui est venu occuper l’Amérique, c’est pourtant bien l’européen qui a spolié l’amérindien, l’obligeant à se retirer dans des réserves. Manquant de bras pour cultiver ces vastes étendues, c’est pourtant bien cet autre européen qui par bateaux entiers a déporté la main d’oeuvre bon marché africaine d’un bout à l’autre de l’Atlantique ; ça ne s’oublie pas ; les descendants des amérindiens et des africains ne sont pas amnésiques surtout lorsque ces autres descendants des auteurs de ces trafics de populations viennent rappeler à ces peaux « rouges » et « noires » qui est toujours le maitre en ces lieux.
Dans ce monde déboussolé qui se brise par secousses ne sachant plus où il va, il n’est pas surprenant que les vieilles plaies s’ouvrent et que le blessé veuille retirer définitivement cette épine du monde ancien.
L’Amérique découvre qu’elle n’a pas réglé pacifiquement cette vieille histoire personnelle de la ségrégation. Elle voit aussi fondre son leadership planétaire et monter en puissance une économie chinoise bien partie pour supplanter ses GAFAM.
Cette tendance lourde d’un double échec à l’intérieur et à l’extérieur peut expliquer le phénomène Trump. Son élection ne serait pas une surprise mais traduirait la rancune et le ressentiment d’une nation blanche frustrée de son déclassement.
Dans ces moments particuliers de l’Histoire, la responsabilité des hommes au pouvoir est importante. En Syrie, au Liban, en Biélorussie qu’il soit personnel ou collégial, le spectacle du pouvoir est affligeant.
En cette année 2020, la Maison Blanche (qui n’a jamais aussi cruellement bien porté son nom) prépare sa réélection.
Que peut-on attendre d’un personnage comme Trump ?
La réponse est simple.
« L’homme le plus dangereux du monde » résume dans un livre Mary Trump nièce du président.
Ce n’est pas un démocrate (ni tout à fait un républicain) pas d’avantage un amoureux de la démocratie. Le désordre dans le pays du à la pandémie, aux incendies, aux manifestations populaires sont des motifs tout trouvés pour déclencher l’état d’urgence, repousser les élections, puis les annuler et rester au pouvoir.
Pourrir un peu plus la situation pour instaurer l’ordre « salvateur ». Le sien.
Coup d’Etat, coup de force. Pauvre Amérique !
Un séisme qui pourrait connaitre de semblables répliques sur d’autres continents.
PS : On reconnaitra dans le photo-montage ci-dessus une image du film « La bête humaine » de Jean Renoir (avec de nouveaux acteurs).
Merci à François Leclerc du blog « décodages ».