« Les Indes galantes » (1735)
l’oeuvre oubliée de Jean-Philippe Rameau ressurgit.
Jean-Philippe Rameau est le contemporain de Bach, Vivaldi, Haendel, de Voltaire qui sera son librettiste pour Pandora et Samson (…) , de Jean-Jacques Rousseau avec lequel il entretiendra d’assez mauvais rapports à propos de la musique (la querelle des bouffons) mais c’est aussi une époque où l’on redécouvre (vu de loin) ces sociétés « sauvages » des Indes ou d’Amérique.
La venue pacifique des premiers « peaux rouges » exhibés dans les cours et salons des grandes villes européennes va susciter partout une curiosité rapidement partagée par le monde artistique et littéraire qui va se saisir du sujet désormais à la mode et décliner de différentes façons (Montesquieu : Les lettres persanes 1721, Voltaire : Zadig 1747, Candide 1759, Jean-Jacques Rousseau : Discours sur l’origine des inégalités 1755, Diderot : Supplément au voyage de Bougainville 1772).
Jean-Philippe Rameau avec « Les Indes galonnantes » est donc un des premiers de son temps à porter ce sujet sur la scène artistique avec un succès à la hauteur de sa musique … mais il faudra attendre les années 1950 pour voir ressurgir cette oeuvre musicale plus récemment revisitée à l’Opéra de Paris en 2017 avec une mise en scène de Clément Cogitore, Bintou Dembélé pour la chorégraphie sous la direction musicale de Leonardo García Alarcón.
En ce jour de fête nationale, gavé de musiques militaires … c’est rafraichissant.