Elections : constat et parti-pris

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Elections : Constat et parti pris

L’électeur est-il bien représenté par ses élus ?
Un coup d’oeil à droite, à gauche, au centre … le petit « électeur » qui sort de sa coquille semble avoir tout compris du monde qui l’attend.

Trouvé au hasard du Net, ce dessin humoristique illustre bien l’état d’esprit dans lequel se trouve l’électeur (que je suis) à quelques jours des élections présidentielles.
A droite c’est la surenchère nationaliste « plus français que moi tu meures », à gauche c’est la surenchère aux égos « plus fort que moi tu meures » toujours plus intransigeants.
Le « candidat non déclaré » à donc toutes ses chances en laissant se décomposer sur pieds des oppositions aussi stupides.

"Etre ou ne pas être ?"
To be or not to be ?

Emmanuel Macron a déjà bénéficié de la lassitude des électeurs, fatigués de devoir constater depuis des lustres des politiques identiques, qu’elles viennent de droite (Sarkosy) ou de gauche (Holland).
En se présentant comme une alternative à cette « trahison des élites » le banquier d’affaire a réussi en 2017 à se faufiler par un trou de souris et emporter la mise au profit d’une caste complice, de droite et de gauche, évidemment.
Le « ni droite ni gauche » qui hantait déjà les esprits sous Mitterand a trouvé ce jour là son mentor et le jeu démocratique a désigné le jeune inspecteur des finances, élu avec une majorité toute relative et 34% d’abstention du corps électoral, plus d’abstentionnistes que de votants pour l’élu.
La suite a montré que ce nouveau « ni-ni » devenait « en même temps » plus flou au regard des institutions démocratiques (Parlement, Sénat) et moins visible à l’attention des gouvernés, tout se décidant en vase clos et à l’abri des regards dans le « bunker élyséen ».
Inutile soeur Anne, de se retourner en tout sens pour chercher le troisième pouvoir, il est aux mains des amis du Président, soumis à la cohorte de ses exécutants.
Que peut donc faire le citoyen en cette galère ?


Rien, si ce n’est de s’armer … de patience et attendre … les confrontations au réel.
Le scandale au profit des actionnaires dans les HEPAD Orpea, l’inconsistance des politiques en matières environnementales, l’héritage calamiteux laissé aux nouvelles générations, la concurrence mondiale des Etats pour les matières premières … sont autant de pions susceptibles d’interférer et redonner du sens à une campagne qui en manque cruellement ou provoquer un effet domino, échappant à tout contrôle dans un monde qui bascule, emporté sous les effets du piège de Thucydide.
Drôle d’époque, drôle de monde.

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