Les élections régionales auront lieu fin juin et les présidentielles de 2022 approchent à grands pas.
La pandémie a quelque peu étouffé la parole politique, les masques y ont leurs parts auxquels s’ajoute la tendance lourde d’un réel discrédit de cette même parole politique depuis de longues années de dérives libérales assorties d’affaires entachées de corruptions.
Le simplisme ambiant des médias en continu se plait à opposer la France en deux camps, représentés par deux personnes, puis comme dans les jeux de cordes, se plait à vouloir désigner les forces venant se placer derrière chacune d’elle avec pour mission : tirer et gagner la partie.
Un tel scénario devrait s’arbitrer et se gagner avec le concours d’appoint des médias pour une issue sans grand suspens. C’est la suite qui serait plus délicate avec un pays rongé par la frustration, hostile à ces vainqueurs.
Sur le temps long, le parti Socialiste depuis 1981 a continuellement dérivé et glissé sur sa droite pour s’accorder avec une construction européenne sous doxa libérale trouvant tout récemment sa place dans l’espace politique hexagonal autour du nouveau Président Républicain, jouant à touche-touche avec le centre, le centre droit jusqu’à le dépasser, glissant encore plus à droite en accompagnant les politiques des premiers ministres successifs Edouard Philippe et Jean Castex. Une réussite. Alors pourquoi ne pas poursuivre sur la droite une recette qui a si bien marché à gauche ?…
Aussitôt dit aussitôt fait, d’autant que les ennuis judiciaires de la figure de proue de l’ex-président Sarkosy ne lui permettait ni de lever la tête ni de sortir les griffes mais le « prédisposait » aux petits pas et à se montrer accommodant. Ce qu’il fit avec beaucoup d’entregent. Un véritable bol d’air et de vrais jours heureux pour la Macronie dans ses ratés successifs de la gestion de la pandémie faisant suite aux débordements de sa police.
Mais à l’heure des élections les petits arrangements entre amis ne sont pas du goût de tous les électeurs et c’est sans rire que la grande muette sort de sa réserve et donne du clairon.
A gauche le paysage est émietté, formant un archipel de petits îlots indépendants et fiers de l’être. Pourtant, par delà les frontières le monde s’inquiète réellement des problèmes climatiques et des écarts d’inégalités.
Les USA et son président nouvellement élu changent radicalement de politique mettant la barre à gauche.
Cet exemple devrait donner du coeur à l’ouvrage et fertiliser les terres de gauche.
N’entendez-vous pas cette musique ?
Commencé avec « Le fifre » de Manet, terminé avec le clarinettiste Michel Portal lors d’une Master Class réunissant de jeunes musiciens autour du concerto pour clarinette de Mozart, « Cherche clarinettiste » exprime un manque.