Le développement de l’internet et la multiplication des réseaux sociaux ont permis d’étaler sur la place publique les pensées de chacun ouvrant des forums de discussions où chacun est invité à donner son avis sur tout type de sujet.
Deux ou trois écueils sont venus abimer ce nouvel espace de libre expression des origines, la fréquence des pseudos utilisée par les internautes permettant de masquer les identités de chacun et la présence des algorithmes dans l’architecture des réseaux qui dans un but avouable de service à la personne et moins avouable d’emprise par l’effet addictif du système ont ouvert des imprévus peu reluisants, rappelant quelques vérités connues depuis toujours mais trop vite oubliées.
Le troisième écueil est à l’image de cette déclinaison intitulée « l’homme-piranha ».
La métaphore se vérifie journellement si vous suivez l’actualité.
Autre écueil, cette fragilité du comportement « homme-piranha » peut être exacerbée et instrumentalisée à des fins politiques ou géo-politiques (litote).
« Le piranha est aussi craintif qu’il inspire l’effroi et doit faire face à de nombreux prédateurs …
National Géographic (extrait)
Les piranhas ont choisis de se déplacer en bande pour se protéger. Cet instinct grégaire prononcé permet au plus grand nombre d’éviter de finir en repas. La vie du groupe pèse néanmoins un problème car chaque piranha se retrouve alors en concurrence avec son voisin pour se nourrir…
La solution est simple, chaque poisson se jette à corps perdu sur la nourriture pour tirer son épingle du jeu. C’est la frénésie collective de ces curées sauvages qui a paradoxalement offert au craintif piranha sa réputation de barbare carnassier. Même dans un ban de piranhas, chaque individu s’occupe avant tout de sa survie et lutte de toutes ses forces pour surmonter l’adversité. »
« Ils ont donné le droit de parole à des légions d’imbéciles qui, avant, ne parlaient qu’au bar, après un verre de vin et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite alors qu’aujourd’hui ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel. »
Umberto Eco*
Pour la citation, merci à Vincent T
La version papier de la Déclinaison « L’homme-piranha » en ligne prochainement.