Un portait tristounet

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CLAMECY/REFLETS : Etat des lieux.

 

Chaud l’été mais tristesse d’un centre ville et d’une population dans la crise jusqu’au cou.

Merci à la soixantaine de personnes qui ont franchi la porte de la galerie le temps de cette présentation du livre et d’une vingtaine de photos depuis une douzaine de jours.

Pour ceux qui n’ont pas pu venir voici quelques images prises dans la galerie de l’Office.

 

 

 

Hervey, Exposition de juillet 2018, CLAMECY/REFLETS
Vitrine 1

 

 

 

Hervey, expo de juillet 2018, CLAMECY/REFLETS

 

 

 

 

 

Hervey, expo CLAMECY/REFLETS de juillet 2018, vitrine 2
vitrine 2

 

Merci encore à Jö/ELLE pour sa préface au livre CLAMECY/REFLETS.

 

Si « les rivières sont des chemins qui marchent » comme le disait Pascal, nul doute que les reflets capturés par Hervey sont les chemins au ciel d’une pensée éblouie, capturée dans un bonheur immédiat, remâchées dans la pensée jubilatoire. Comme un jeu d’enfant pas sage.

Dehors, le monde à l’envers du décor… l’onirisme des rêves : le soleil à nos pieds, le ciel à portée de mains, les arbres horizontaux, les maisons dont le toit forme la coque des bateaux alignés dans l’eau ; tandis qu’épaules contre épaules d’autres encore forment un château imaginaire que trouble l’onde, quand ailleurs des morceaux de bâtisses, comme hantés par la mémoire des flotteurs, s’éloignent de Clamecy. Ainsi, Hervey nous laisse décider de ce que nous allons voir : tout comme un touriste ne perçoit de la ville que ce que son œil lui donnera à voir selon qu’il possède ou non connaissance du passé des lieux … à chacun son plaisir.

Quelle que soit la religion, la croyance vers un au-delà, ou la spiritualité, on y parle toujours de lumière, de celle qui nous ravirait si nous la percevions simplement au quotidien… et c’est bien cela qu’offre encore Hervey en s’attachant à cet essentiel dans la collégiale.
Magie de la rencontre du dehors au-dedans ; musique des couleurs dans le silence d’été ; reflets de vie à l’instar de la beauté pure ; évidence d’un rayonnement dans la superposition de la froideur de la pierre et du chatoiement des couleurs qui forme une peinture de l’âme fugitivement sublimé dans l’instant.

Dans ce lieu qui garde l’empreinte d’autres artistes, ceux qui l’ont bâti, agrémenté de leurs œuvres au fil des siècles, tout soudain nous paraît neuf, contemporain.
Des reflets comme des signes pour toutes les prières accumulées au fil des siècles vers des cieux pris à témoin, comme le renvoi, dans la rétine de l’incrédule, à la beauté du don dans un cri de joie enfantine.

Briser la ville en miettes et débris de lumière parce que la terre appartient au ciel et au regard des enfants qui cherche la source et balafrent l’horizon de leurs espoirs.
Chercher à rendre en partage l’impartageable figé de l’instant magique ou simplement étrange où l’on sait que l’on sait… à moins que l’on sache que l’on sent l’instant qui passe et nous dépasse.

 

Novembre 2016 Jö/Elle

 

 

 

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