A travers les monts Altaï.
D’un ger l’autre.
Itinéraire : des environs de Hovd au ger de Tuvud.

Avec pour guide le professeur d’Histoire du Lycée de Hovd, quelque peu versé dans le chamanisme, les trois cavaliers ont repris la route avec de nouvelles montures.
Stanley n’est pas très content de son cheval et s’en plaint.
« Ganbold, dit-il, m’avait procuré un des chevaux les plus mal embouchés de toute la Mongolie occidentale. Nous étions passés prendre nos montures au ger de sa famille, dans les vallées balayées par les vents, au-delà de Dutt. Un hongre noir avait été extirpé d’une bande d’animaux turbulents à mon intention. C’était une bête rebelle, aux yeux égarés, au poil d’hiver hirsute, à la panse rebondie, dont la tête était parsemée de marques blanches d’aspect plutôt sinistre … j’ai décidé de l’appeler Yvan le Terrible. »
illustration DALL.E et Hervey : « Far West en Mongolie » … par beau temps.
Ainsi durant plusieurs jours Stanley et son traducteur vont suivre le guide Ganbold, franchissant cols et vallées selon un itinéraire bien défini, reliant des ger unis par des liens familiaux.
Le récit donne lieu à une série de portraits d’une grande famille étendue d’un ger à l’autre.
Le ger du Chaman (un ami de Ganbold) et son épouse imprésario.
Le ger des Tas de Crottin (une tante de Ganbold).
Le ger de la Reine (une autre tante).
Le ger de « M’as-tu vu » (l’arrière petit cousin de Ganhold).
Après deux jours passés à suivre les festivités du Naadam à Mönkh Khairkhan, Stanley et Bold repartent avec un nouveau guide : Ajii, « un grand gaillard de dix neuf ans, timide comme une écolière » et de nouvelles montures.
Pour Stanley, « un beau hongre pie que j’ai été enchanté de prendre. Plein de fougue et d’intelligence, il avait une haute encolure arquée et un long visage mince, comme un saint médiéval. »
Ils vont traverser durant plusieurs jours des contrées inhospitalières, sèches, inhabitées … jusqu’à découvrir un soir, « à la tombée de la nuit, en contre bas du plateau… un vaste campement de ger éparpillés au milieu d’une vallée herbeuse », le ger de Tuvud.
« Tuvud avait un visage aussi froissé qu’un lit défait … une jeune épouse et un penchant pour la vodka. » Il était aussi peintre, poète, sculpteur, se disait « berger d’images et d’histoires » et descendant de Gengis Kahn.
Le ger de Tuvud marquait la zone frontière bordant le désert de Gobi qui s’étendait vers le sud le long de la frontière chinoise.
Au-delà, aucun guide ni aucun maquignon n’aurait proposé ses services pour traverser le désert.
C’était aussi clairement colorié sur les cartes, passant du vert au jaune orangé.
Stanley étant allergique au chameau, ne restait qu’une solution, la Jeep.
Trouver une voiture leur permettant de faire un saut de 250 km par dessus cette portion de désert, sans point d’eau et sans nourriture pour les chevaux … était la solution.
Mais demain est au autre jour.
La suite, au prochain épisode.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.