Effet Luigi Mangione

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Ce drame est révélateur des limites atteintes par nos sociétés et du dérapage avec sortie de route des nouvelles générations face à ce monde qu’il leur est offert.
L’écocide n’était-il pas déjà un de ces symptômes particuliers qui affectent les jeunes générations, définissant un malaise, un mal-être mortifère générationnel ?
On peut craindre que les nombreuses réactivités positives et virales à ce fait divers dramatique mutent en prenant d’autres formes (désengagement, boycott, radicalisation).
Vu les soubresauts et l’effet convulsif et instantané qu’il déclenche dans une grande partie de la société, ne deviendrait-il pas l’un des nouveaux symptômes d’une pathologie des temps nouveaux (« effet Mangione« ) ?
Chacun peut voir la montée des multiples contrariétés qui blessent quotidiennement les individus composant nos société, les difficultés et les contraintes qu’ils subissent.
Je pense au « Cri ».

©Edvard Munch « Le cri » 1893


… et je pense au volcan qui avant de rentrer en ébullition émet quelques signes, des vibrations, des bouillonnements, des odeurs de soufre.
Oui, « ça sent le soufre » : chômage, précarité, crise environnementale, inégalité, défaillance du politique et des institutions, anxiété, dépressions …
La « fracture » sociale est bien là et cet acte ne surgit pas de nulle part.
La violence de Luigi Mangione peut être interprété comme autant de symptômes, de tensions enfouies dans les strates de nos sociétés, ayant atteint un point critique.
Les manifestations qui en découlent n’auraient d’autres explications, selon moi, que de venir confirmer ce mal-être collectif resté dans l’angle mort des instances dirigeantes.

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