« Aujourd’hui plus que jamais, médias et états-majors déploient leurs cartes et nous montrent une communauté européenne inquiète d’une résurgence des nationalismes, étouffés jusqu’alors par l’emprise sur le reste du monde des deux grands vainqueurs des accords de Yalta.
L’affaiblissement, puis la démission d’un des deux géants, comme un immense dégel a rendu à la glace sa fluidité, insaisissable, rapide, violente, difficilement endiguable (pays de l’Est), et a favorisé l’irruption de dangereuses utopies (Irak) aux conséquences incertaines.
La recherche d’un nouvel équilibre du monde n’est pas la préoccupation majeure d’un peintre, pourtant…
Cette inquiétude est-elle à l’origine de ces collages de cartes (1989) ?
Peut-être, mais pour une part seulement car l’esthétique des cartes et leur utilisation ont d’autres significations plus heureuses.
Des premiers portulans à nos images satellites, que d’ingéniosité pour nous inviter à la découverte, au voyage, à cet ailleurs des poètes; souvenirs hérités de l’enfance et de l’émerveillement devant les premières cartes de géographie: premières cartes, premières peintures.
Cartes qui indiquent le chemin à prendre, la bonne route à suivre.
Aujourd’hui utile concept pour nous aider à avancer, à communiquer, à vivre. » Hervey (1991).
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