Vol D’Almati dans la Kazakhstan à Bayan Ölgyi en Mongolie sur un Antonov.
A Almaty, Stanley est contraint de modifier son itinéraire suite à des fermetures de frontières entre la Russie et la Mongolie dans sa partie occidentale. Il découvre l’existence d’un vol reliant Almaty à Bayan-Ölgiy sur un Antonov et parvient à trouver « un billet par un dénommé Boris qui dirigeait une prétendue teinturerie dans une baraque en tôle, derrière le musée de la Culture kazakhe ». L’aventura.

« Ma voisine, une femme âgée, coiffée d’un feutre bosselé, s’est vautrée sur mes genoux pour apercevoir son pays par le hublot. »
Une fois atterri à Bayan-Ölgiy, « la vieille dame m’a adressé un sourire édenté. Me voilà chez moi, a-t-elle chuchoté ».
En ville, « l’hôtel n’offrait guère de confort. » Les portes avaient été fracturées, une vitre manquait à la fenêtre de sa chambre … la ville vivait à l’unisson.
Les Mongols ne sont pas des bâtisseurs. CQFD.
« Le lendemain, Bold est arrivé d’Oulan-Bator dans la soute d’un avion-cargo. Bold était l’interprète que mes amis mongols avaient engagé pour moi et qui devait à présent m’accompagner pendant cinq semaines à travers les étendues sauvages de la Mongolie occidentale. » Bold connaissait quelqu’un à Oulan-Bator qui lui-même connaissait quelqu’un qui connaissait un loueur de chevaux. Pour le trouver, il fallait juste se rendre en Jeep dans une des trois ou quatre vallées à deux jours d’Ölgiy en direction du lac Tal et demander Batur. Aussi simple !
Dans la vallée du Narmarjin sous les flancs neigeux du Tsast Uul, jusqu’à Hovd, ou presque …
Trois ou quatre jours plus tard nos globe-trotters parvenus quelque part dans la vallée du Narmarjin sous les flancs neigeux du Tsast Uul, ont trouvé le maquignon Batur.
En fait, c’est Batur qui les a trouvé. Affaire conclue, les chevaux demandés (parqués dans une autre vallée, seront là le lendemain et c’est Ariunbat, l’un des fils de Batur, qui leur servira de guide.
Le taxi-brousse qu’ils avaient loué à la recherche de Batur peut rentrer sur Ölgiy.
Ils allaient passer la nuit sous leur tente … la grande randonnée à cheval pour traverser la Mongolie pouvait commencer.
Petit hiatus toutefois le lendemain matin.
Les chevaux ramenés dans la nuit venaient de passer dix huit mois à l’état sauvage. Pas bête, ils devinèrent tout de suite le piège en voyant s’agiter les lassos et les perches et firent savoir illico qu’ils n’étaient pas décidés à rendre les armes facilement. Les attraper pour en faire des bêtes de sommes … que nenni. Ils n’étaient pas d’accord, mais alors pas du tout.
Après un impromptu rodéo qui devait divertir toute la petite assemblée, la caravane composée des trois cavaliers et leurs chevaux de bats était enfin sur la ligne de départ pour la grande traversée de la Mongolie.
Durant les premiers jours ils vont chevaucher faisant connaissance, entre eux et avec leurs montures, découvrant de splendides paysages et la vie sauvage, appréciant les bivouacs et ces nuits d’été en pleine nature.
Mais la vie à cheval, faite d’imprévus, va tourner vinaigre.
La dure épreuve de la traversée d’un désert qui abime les chevaux et les hommes et la conduite d’un guide insupportable qui n’a de cesse de faire monter les enchères pour le prix de ses services, en désaccord avec les prix fixés au départ (5 ou 6 jours plus tôt), contraint les deux cavaliers à finir à pieds, les obligeant à rejoindre la bourgade de Hovd en stop.
Cuisant.
🙁
La suite au prochain épisode
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