De Sebastopol à Volgograd. Itinéraire en bus et train.

L’Itinéraire pris par Stanley passe plus au Nord de la mer d’Azov.
Il décrit les abords de l’estuaire du Dniepr et les rives de Melitopol …
En 2025, l’itinéraire par le train proposé par Google Earth et indiqué ici, est tout autre. La guerre en Ukraine ?…
Débarquant à Sébastopol notre globe-trotteur déambule dans la ville, constate les effets de l’effondrement de l’Union Soviétique (autour des années 1995), « le gigantesque dépotoir de la grande flotte de la mer Noire, empli de coquilles rouillées ».
Dans sa chambre d’hôtel la télévision offrait deux chaines.
« Sur la première, l’ancienne Russie survivait … sur l’autre canal, la nouvelle Russie se déchainait. Encouragées par un animateur détraqué, des ménagères faisaient du strip-tease … ».
L’effondrement est bien visible et « s’exhibe dans le hall de l’hôtel par des néons clignotant indiquant en lettres lumineuses : El Dorado. »
Le lendemain Stanley emprunte un bus pour aller plus au nord, rejoindre la gare de Simferopol et poursuivre son odyssée, pour l’heure, un long voyage en train devant l’amener à Volgograd (ex Stalingrad).

Dans le bus l’amenant à Simferopol, Stanley imagine les cavaliers Scythes galopant dans les étendues de blé et de coquelicots.
Il note : « Par cette matinée ensoleillée, des paysages inédits s’ouvraient devant moi. En regardant par le fenêtre de l’autocar, j’étais ravi de voir les champs et les maisons passer en un éclair, de voir les masses floues de coquelicots. »
Résurgence de l’Histoire avec effet mimétique immédiat … le voici aussitôt dans les pas du père Guillaume débarquant le 21 mai 1253 sur la côte méridionale de la Crimée avec mission de rendre visite à un prince mongol, là-bas, très loin, au-delà du Don … la petite musique reprend, leitmotiv, ce retour dans un autre temps (évoqué dans l’épisode précédent) ressurgit et se fait entendre … la mémoire enfantine et ses images, les archives, ces grands espaces ouverts à tous les vents sans frontières physiques naturelles, propices aux envahisseurs … tartares, scythes, mongols. Défilent alors dans son récit la Horde d’Or, Gengis Khan … Saint Louis … l’Histoire en remake.
Ces grandes étendues à l’infini, sans obstacle, défilant durant des heures par la fenêtre du train ou du bus invitent à la rêverie.
Illustration avec cet arrêt sur image ci-dessus. CinémaScope façon westerns du type « les indiens à l’attaque de la diligence » … ré-enchantent l’imaginaire venant nous rappeler la conquête du cheval, animal mythique et grand serviteur de la culture nomade.

« Hérodote a décrit les serviteurs à cheval, disposés autour des différentes chambres d’une sépulture scythe. Une cavalerie entière de chevaux et leurs cavaliers avaient été étranglés, vidés de leurs entrailles, empaillés et empalés sur des perches et formaient un cercle, tout prêts à accompagner le roi défunt pour son dernier voyage. Pendant des siècles, on a pensé qu’il s’agissait, ni plus ni moins, d’un autre de ces contes à dormir debout d’Hérodote, jusqu’au jour où un archéologue russe N.L Veselovski a ouvert le tumulus d’Ulskii au XX ème siècle et découvert les restes de 360 chevaux attachés à des piquets tout autour du monticule, frappant l’air de leurs sabots ».
Mais pour l’heure, le voyage se fait en chevaux-vapeur.
La suite au prochain épisode.
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