Sémiotique de la crise

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sémiotique de la crise selon max grenier

(Gravure numérique tirée à 4 exemplaires sur papier tecco FineArt Rag 295 g/m2)

Déclinaison à propos de la crise et de son appréciation.

 

C’est J-M Granier dans sa « sémiotique de la crise » qui a résumé ces quatre postures face à la crise en 2009.
A est la vision des libéraux et ultra qui pensent que le capitalisme est immortel et tel le phénix renait de ses cendres.
B sont ceux qui pensent que quelques changements à la marge sont nécessaires.
C sont ceux qui pensent qu’il est nécessaire de tout changer
D sont ceux qui pensent que le système va s’effondrer et que l’on n’a plus les moyens de le changer.

Depuis 2009, ces visions ou perceptions théoriques des choses ont pu faire leur petit bonhomme de chemin. En fonction des événements et de l’actualité, les avis pour certains ont pu varier et glisser d’une posture à l’autre.
C’est le cas de beaucoup de gens oscillant par exemple entre C et D.
Muter et s’effondrer, c’est pas du pareil au même.
Muter c’est penser que l’on peut encore agir pour tout changer et réorienter la machine, ce qui nécessite une foi chevillée au corps mais surtout des actions fortes et courageuses.
La posture D elle, fait le constat que « là où Bouddha, Jésus ont échoué, il n’y a hélas pas d’espoir » (Paul Jorion)…

C’était vraiment bien vu (2009).

Depuis lors, quelques brumes se sont dissipées et de nouvelles découvertes sont venus préciser les choses et saper un peu plus le tableau faisant de « l’effondrement » un mot valise qui va prendre de plus en plus de place dans nos vies, et va pas mal bousculer nos habitudes.
Je crains.
Que l’effondrement soit lent à l’image des glaciers qui fondent dérèglant les éco-systèmes faisant basculer d’autres piliers de la maison ou brutal sous l’effet d’autres surprises, krach financier, guerres, déplacements de populations massifs… on a tous une petite idée de ce que sera l’avenir.
Pas étonnant que le moral des français soit aussi bas.

 

 

 

Gravure disponible en boutique.

 

 

DECLINAISON publiée sur le site de Paul Jorion

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2 Responses

  1. marie-thérèse Péroz Blaise

    Le déluge en quatre épisodes ;mais oû est Noé ?
    Que deviennent ceux qui nagent à contre courant ?
    Sur quelle montagne s’échouera l’arche ?
    Remember Waterworld

    • Hervey

      Le cinéma essaie à sa façon de répondre à ces questions. Entre Mad Max et Interstellar la fourchette est large mais toujours déconcertante. Dans le film des frères Nolan, on change d’échelle, on passe de la planète terre aux lointaines galaxies, l’arche est remplacée par le vaisseau spatial, pas l’idée de dieu pour le programme mais de la NASA, dans les soutes du vaisseau, pas la totalité du vivant mais 900 kilos d’ovules humains… Noé se nomme Cooper, une dystopie renversante, parait-il. Je n’ai pas vu le film pas encore, mais je le crois bien volontiers.

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