“Je pense mieux avec du fil de fer” Calder.
Cette affirmation révèle combien ce matériau, apparemment simple, était pour lui un outil à penser, un moyen d’explorer, de s’exprimer et de donner vie à ses idées de manière explicite et spontanée.
Calder a su élever le fil de fer en une forme d’art à part entière, pleine de vie, de mouvement et d’humour, tout en restant fidèle à l’essence de sa pensée créative.
Mobile en haut stabile en bas
Jacques Prévert
telle est la Tour Eiffel
Calder est comme elle
Oiseleur du fer
horloger du vent
dresseur de fauves noirs
Ingénieur hilare
Architecte inquiétant
Sculpteur du temps
Tel est Calder
Réflexion passagère.
Ce fil se retrouve en deux dimensions dans les dessins de Matisse (1869-1954) et de Picasso (1881-1973) venant simplifier et enrichir leurs carnets de dessins et leurs gravures.
Matisse, étant le plus âgé des trois, a probablement influencé Picasso et possiblement, dans une certaine mesure, Calder (1898-1976).
Cette exploration de la ligne dans le dessin comme élément essentiel et minimaliste pour cerner les formes chez Matisse a certainement trouvé un écho chez Picasso et même s’il plaisantait en faisant mine de découvrir un Matisse en mangeant sa soupe de vermicelles, Picasso partageait ce même intérêt pour la simplification et la rapidité d’exécution du dessin.
Calder, bien que travaillant principalement en trois dimensions, aurait pu être influencé par cette pratique stylistique du dessin chez Matisse et Picasso et aurait pu tout à fait transposer cette forme d’écriture dans son utilisation du fil de fer.
La liste pourrait s’allonger … Hockney, Modigliani, Schiele, Ingres, Rembrandt, Pisanello ….
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