
“Manifeste pour une vraie démocratie”
La démocratie chancelle.
Non d’un coup d’épée,
Mais d’un lent sabordage.
Silencieuse, sabotée par ses propres enfants.
Elle tombe, non pas morte,
Mais oubliée.
On lui vole sa voix — au nom de la transparence
On la vend — au nom du marché.
On la musèle — au nom de l’ordre.
On la ruine — au nom de la croissance.
Et les peuples ?
Regardent.
Las. Résignés. Distraits.
Le vote est une grimace.
La vérité, un écho.
La loi, un déguisement.
Et l’avenir, un écran vide.
Elle meurt d’avoir trop promis.
Elle meurt d’avoir trop attendu.
Elle meurt…
si nous ne la réveillons pas.
Écoutez bien !
Ce ne sont pas les barbares qui détruisent la République
Ce sont les banquiers, les cyniques, les calculateurs.
Ce sont les algorithmes.
Les serviteurs volontaires.
Les rois sans couronne…
Et les foules sans mémoire.
Alors debout !
Relevons-la, cette vieille idée.
Sale, blessée, bancale —
Mais debout.
Qu’elle retrouve sa colère.
Qu’elle retrouve sa tendresse.
Et qu’elle morde, s’il le faut.
Car même boiteuse, la démocratie vaut mieux qu’un pas de l’oie.
Car même fatiguée, elle porte encore la lumière du combat juste.
Car même trahie, elle reste notre seul feu contre la nuit.
À ceux qui tremblent : soyez furieux.
À ceux qui dorment : réveillez-vous.
À ceux qui gouvernent : craignez le peuple quand il pense.
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