Ici ou là, de l’Ubucratie comme modèle.

Merdre !
Le monde a glissé dans la casserole du Père Ubu.
On y mijote la démocratie à feu doux…
Avec du napalm et du ketchup boursier.
Le Roi des Tweets règne sans tête.
Le Grand Vizir bombarde Gaza à l’heure du thé.
Le Tsar étale ses tanks comme des tartines.
Et chez nous, le Petit Monarque trottine…
dans ses bottes d’article 16.
Merdre ! dit Ubu.
Et tous d’applaudir !
Car c’est devenu… langage d’État.
On assassine la vérité à coups de PowerPoint.
On vend la justice au plus fortuné.
Et on distribue des baffes aux peuples qui ont faim.
Ubu trône dans chaque écran.
Son œil est une caméra.
Son sceptre, un micro.
Sa couronne… une bulle spéculative.
Il ne pense pas,
il répète.
Il ne gouverne pas,
il divise.
Il ne promet rien,
il menace tout.
Les pauvres ?
Qu’ils mangent des NFT.
Les migrants ?
Qu’ils nagent à contre-mort.
Les vivants ?
Qu’ils crèvent… mais en silence.
Voici venir l’Ubucratie !
Régime grotesque… mais tout-puissant.
Où l’on rit pour ne pas pleurer.
Où l’on vote pour se taire.
Où l’on gouverne par caprice.
Et où la vérité… est un clown pendu au fil du marché.
Mais qu’on se le dise,
Ubu tremble.
Car même un ventre dodu… redoute l’indigestion populaire.
Même un tyran de farce… craint le réveil du chœur.
Même un roi de papier…
brûle dans l’incendie des colères.
Merdre à l’Ubucratie !
Et vive le peuple qui rit,
mais qui marche,
et qui mord.
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