
« Il court, il court le furet. »
Il court, il court le furet, furet du pouvoir des grands,
il court, il court le furet, furet de l’argent, toujours gagnant.
Dans des palais qui prennent l’avion,
On trie les rêves à la douane,
Les filles changent d’âge et de nom,
Pendant qu’on maquille la honte en banane.
Petite main donne la main grande,
Et la grande lui rend la nuit,
On échange le “chut” contre des ailes,
Et le ciel se tait… à crédit.
Il court, il court le furet, furet du pouvoir des grands,
il court, il court le furet, furet de l’argent, toujours gagnant.
Des poignées de mains dans les poches,
Des promesses sous le tapis,
Les billets font sonner les cloches,
Dans le désert de Kadhafi.
L’élection se chauffe au pétrole,
On bougie dynastie,
Et la République quitte l’école
pour un cours de magie… noire, aussi.
Il court, il court le furet, furet du pouvoir des grands,
il court, il court le furet, furet de l’argent, toujours gagnant.
On serre la ceinture du peuple,
Pour agrandir les pantalons,
Des messieurs qui, de leurs nuques,
Narguent nos petites ration(s).
L’État cherche des sous dans nos poches,
Mais fait la révérence aux coffres,
Et les fortunes, ces caboches,
Savent où se cache… le coffre-fort.
Il court, il court le furet, furet du pouvoir des grands,
il court, il court le furet, furet de l’argent, toujours gagnant.
« Dis, pourquoi les grands font-ils si petits
quand il faut payer ce qu’ils doivent ? »
Silence. On lui donne un bonbon.
Et un écran. Pour qu’il oublie la question.
Il court, il court le furet ! Furet du pouvoir des grands !
Il court, il court le furet ! Mais un jour, le furet… Tombera dedans.
Actualité : Affaire Sarkosy, Affaire Epstein, budget.
Ou l’argent comme dispositif d’emprise.
Un solide fil conducteur relie trois événements de l’actualité : l’affaire Sarkosy, l’affaire Epstein et le suspens concernant le vote du budget au Parlement, nommons-le : hubris ou l’argent comme dispositif d’emprise.
Dans l’affaire Sarkosy-Kadhafi, de l’argent était recherché pour financer une campagne électorale, donnant lieu à la mise en place de tout un processus de corruption au plus haut niveau de l’Etat.
Avec l’affaire Epstein, un pacte faustien tendait ici, un miroir aux alouettes et prenait là, le pouvoir au piège.
Lors du vote du prochain budget au Parlement se dessine les contours des représentants des forces du travail et des forces du capital.
Dans tous les cas, l’argent est ce fil invisible qui nourrit l’hubris.
Il circule de main en main, de lit en lit, d’un chateau l’autre.
Ce n’est pas simplement trois affaires qui occupent et illustrent notre actualité, c’est la structure même du monde contemporain qui court les rues sur l’air de la comptine.
😉
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