Or et devises.
Feuilles d’or et cordes silencieuses
Sur les routes creusées par la peur,
la voix s’élève, lente.
Un violoncelle pleure,
nuancé, grave.
L’or scintille dans la poussière des marchés,
il ne ment pas.
Il attend.
Le métal convoité
révèle ce que les chiffres cachent :
les fortunes élevées comme des tours,
les cœurs brisés dans les ruelles.
Quand le vent souffle entre les cordes,
on croit entendre des voix.
Ce sont celles des peuples étouffés
des enfants oubliés,
des silences forcés.
La musique détend le temps,
la parole redonne un souffle.
Et dans l’aube, ou dans le glas,
nous verrons si le monde écoute encore
la corde vibrer sous les doigts meurtris
ou si le silence aura gagné.
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