
Le pouvoir froid des agences de notation.
Les routes sont droites,
mais le vent souffle contre ceux qui les empruntent à pied.
Les grands palais s’élèvent vers le ciel,
tandis que les toits de chaume s’effondrent sous la pluie.
Ils ont mis des murs autour de l’or,
et des lois autour des murs.
Puis des armées autour des lois.
Et des agences pour surveiller les armées.
Ils disent : “Stabilité.”
Mais c’est la peur qu’ils nourrissent.
Ils disent : “Confiance.”
Mais ce n’est pas en toi, peuple, qu’ils croient.
La dette est un fouet.
La note, une épée.
Et celui qui prête, commande.
Ceux qui ont trop veulent tout.
Et ceux qui ont peu,
n’ont même plus le droit de vouloir.
Le pain manque,
mais les marchés vont bien.
L’eau monte,
mais les investisseurs sourient.
Est-ce là l’ordre du monde ?
Est-ce là la justice que nous avons bâtie ?
Les puissants ne gouvernent plus.
Ils obéissent aux chiffres.
Et les chiffres n’ont pas de cœur.
Il faut un feu
— un feu doux, un feu lent —
qui réchauffe les vivants
sans brûler les vivants.
Il faudra un jour réapprendre
à compter non en profits,
mais en enfants, en arbres, en sources.
Ce jour viendra-t-il ?
Ou l’ombre des tours couvrira-t-elle
à jamais
les sentiers du peuple ?
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