Nuagerie – Ivresse au partage des eaux

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Nuagerie

« Ivresse au partage des eaux »

« Une suite d’images construites en prenant le nuage, les nuées comme vecteur de créativité plastique. Thème baudelairien, impressionniste ou chinois, le nuage toujours changeant jamais le même est un élément essentiel dans le ciel de Bourgogne (et pas seulement) qu’il traverse d’ouest en est chaque jour. »

 

 

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« Le véritable art contemporain ? La véritable littérature contemporaine ? Voici : la lente dérive, en ce moment même, de gauche à droite, des nuages blanc-gris, nacrés, sur fond bleu, et le silence, ici, dans ma cour, en plein Paris, des roses et du lierre. C’est gratuit.»

Philippe Sollers « Mémoires – Un vrai roman »

Gravure digigraphique disponible en boutique.

Le livre NUAGERIE regroupant l’ensemble des textes et gravures publiés sur le blog bientôt aux éditions éditions RV

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peintre sculpteur graveur

Peintre - sculpteur - graveur

3 Responses

  1. Hervey

    Je dois dire que « le partage des eaux » est un lieu bien précis.
    Situé en amont de la Sorgue qui furieuse surgit des profondeurs sous les Monts du Vaucluse au lieu dit Fontaine de Vaucluse, ce bel emplacement dit « partage des eaux » forme l’extrémité d’une île et de tout un village connu : « L’île sur Sorgue » qu’il enserre de sa fraicheur.
    Un lieu enchanteur où l’on peut toucher et atteindre un certain état d’ivresse juste en regardant cette eau courir sans se presser vers la mer.
    Pour la gratuité dont parle Philippe Sollers, pensez tout de même à amener le pastis.

  2. marie thérèse Péroz Blaise

    je ne sais pas si la nature produit de l’art ;en revanche ,l’intitulé « le partage des eaux » est éminemment poétique .
    Ce lieu m’a toujours plongée ,depuis mon enfance ,dans un abîme de rêves ,de constructions imaginaires et impossibles ,comme le ruban de Moebius.
    La nature comme source d’art ,oui ,mais la nature en tant qu’art ,je ne comprend pas .

    • Hervey

      L’effet d’aubaine de la nature n’est plus à démontrer. Certes il faudra du temps pour qu’un simple gland donne naissance à un chêne, pareil pour un grain de blé qui va en donner au moins une vingtaine sur un épi. D’accord c’est purement matérialiste mais ne sommes nous pas surpris par un simple coucher de soleil ? Tout le romantisme semble bien s’être étourdi devant le spectacle de la nature et ils ne sont pas les seuls, les scientifiques eux aussi ne sont pas en reste et s’émerveillent de ce qu’ils découvrent chaque jour ou presque.
      On peut aussi se poser la question de savoir si ce n’est pas l’homme qui imite la nature dans ses inventions ? Par observation, par mimétisme ? La réponse ne fait guère de doute.
      Maintenant, ici dans cette image au dessus du texte de Philippe Sollers, il y a une intervention sur le cliché photographique, dédoublement et renversement… comme une ivresse mais assumée.

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