Déclinaison : « BankBank ! »
Grandes manoeuvres dans les banques.
Tout passe tout lasse et tout change. Ainsi va le monde et cette valse endiablée se fait au rythme des innovations numériques. Elles mènent le bal.
Trente ans en arrière, Internet était pour beaucoup un e-truc pas très catholique voire pour certain « une société américaine de nettoyage ». Des premiers balbutiements pratiqués dans un coin de garage par quelques jeunes étudiants à l’usage quotidien de milliard de gens aujourd’hui, le morphing du monde numérique est impressionnant et son stade adulte n’est toujours pas atteint.
Attention le monde tourne au rythme du numérique, malheur à qui s’en dédit.
A moins de se retirer de ce monde-là et choisir une vie d’ermite, mieux vaut rester connecté et si possible dans le peloton de tête.
C’est bien ce qu’ont compris les banques dans ce rébus tiré de la série DECLINAISONS.
- La concurrence est rude sur le terrain des transactions et achats en ligne. Les grandes plateformes qui détiennent le marché des ventes en ligne seraient sur le point de se passer de l’intermédiation des banques en traitant directement avec son client consommateur. Paypal fut un des premier à faire un pas de côté (transfert numérique de monnaie). La tentation est grande pour tous ceux qui ont pu constituer sur ces océans numériques un listing phénoménal d’adresses-clients (GAFA…). Certains pays qui n’ont pas d’agences bancaires de proximités bien établies sur leurs territoires (un peu à l’image des réseaux téléphoniques) peuvent allègrement sauter des cases et grâce aux smartphones embrasser plus vite la nouvelle mariée (Le peuple Chinois est le plus connecté-marchand du monde).
- Le smartphone est devenu l’objet culte du consommateur, plus que la fourchette (beaucoup se servent de baguettes ou de la main gauche). Objet envahissant, dans tout nos déplacements, c’est l’outil par lequel tout transite, le couteau suisse aux multiples usages. C’est le porte monnaie pour l’achat en ligne du PDG comme de l’aide ménagère. Il est la cible de toutes les attentions. On se dispute son utilisation, chacun fourbissant ses applications (transports, restaurants, étudiants, de particulier à particulier ou d’entreprise à entreprise… P2P, C2C, B2B, B2C).
- Du coup les banques européennes (mais aussi la grande distribution) doivent tout effacer du système en place, se délester de leurs implantations sur les territoires de l’ancien monde. Le Syndicat FO estime que près de 30 000 emplois sont menacés dans le secteur bancaire en France. Des rideaux vont se tirer. Le virtuel chasse le réel. Les centres villes déjà fortement touchés par la désertification des petits commerces, vont découvrir un beau matin d’autres vitrines en mal de repreneurs et sa cohorte d’annonces au format A4 : « A louer 06 .. .. .. .. ». Ainsi va le monde !
- Comme un mal n’arrive jamais seul, voici de nouvelles devises naviguant sans pavillon, plus cryptées les unes que les autres, se présentant ici ou là, nées de ce big bang numérique. Pour l’instant les banques centrales condamnent, les Etats sous pressions légifèrent mais les cryptomonnaies sont un coin dans le bloc de granit de la monnaie. Exemple récent, l’Angleterre vient de faire savoir qu’elle souhaite créer une cryptomonnaie indexée sur la Livre (janvier 2018).
La grande distribution ne devrait pas tarder à faire elle-aussi son aggiornamento.
La déclinaison BankBank ! (version papier) est disponible en boutique.
PS : Avec BankBank ! Je reprends ce jour la publication de nouvelles estampes tirées de la série DECLINAISONS.
Vous pouvez voir ou revoir les estampes déjà éditées de la série DECLINAISONS ou « le monde vu de ma fenêtre »ici.
A voir aussi les déclinaisons :
« Robovolution »
» De l’Intelligence Artificielle »
« Le travail à l’agonie »