
Invité à un symposium aux USA.

« Je suis invité à un symposium aux USA.
A charge : faire une oeuvre devant représenter l’Amérique.
Les participants-invités sont regroupés dans un genre de dortoir, type caserne et disposent chacun d’un espace réservé mis à leur disposition ainsi que tous les matériaux qu’ils jugent nécessaires de devoir utiliser pour leur création.
Je bavarde avec les autres invités en essayant de décrire au mieux les contours de mon projet.
Là, se pose un problème de langue car je barraguine l’anglais plus que je ne le parle, et rares sont ceux qui comprennent le français.
Je parviens malgré tout à faire partager mon idée que pour représenter l’Amérique il me faut l’image incarnée d’un héros, et je choisis un acteur américain au temps d’Hollywood : Robert Mitchum.
Pourquoi cet acteur si lointain que je connais si mal ?…
Même dans mon rêve ce choix me surprend …
Toutefois, la venue de cet acteur devient plus logique dans mon esprit s’il incarne l’image d’un Gi’s, car l’Amérique est devenu depuis les années 1945, après sa victoire contre le nazisme le leader mondial, le gendarme du monde et une référence quant aux valeurs, destinées à être suivies.
De fait, les USA sont reconnus comme tel par de nombreux Etats sur une grande partie de la planète.
Pour le choix des matériaux, j’ai choisi d’aller puiser dans les décharges, ferrailles et autres rebuts de la société de consommation, avec l’idée d’un assemblage de matériaux divers mais savamment choisis, aptes à rappeler un certain esprit d’artistes américains tels que John Chamberlain ou Franck Stella.
Je propose donc une sculpture mise en forme et soudée, tel un grand patchwork en trois dimensions, un assemblage hétéroclite et puissant, objet réel et symbolique représentant l’Amérique … tout au moins, avec l’intention d’en incarner son Histoire, le cinéma et l’art américain.«
Pas moins.
Une représentation tout à fait crédible, me dis-je (pas moins), une fois sorti des bras de Morphée.

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