Ce turbulent Prométhée de la peinture (I).
1571-1610
Michelangelo Merisi est né en 1571 à Caravaggio petit ville au sud de Bergame dans un milieu modeste.
Orphelin à l’âge de cinq ans (en 1576 la peste emporte son père et son frère), il rentre à 12 ans dans l’atelier du peintre Simone Peterzano à Milan pour apprendre le métier.
Il se forme au contact des peintres lombards de son temps ( tel Alessandro Bonvicino dit Moretto) tout en étudiant de prés la « Cène » de Vinci à l’église Santa Maria delle Grazie ou la « Couronne d’épine du Christ » du Titien (aujourd’hui au Louvre).
Le jeune Michelangelo débarque dans un monde agité par une grande effervescence picturale doublée d’une fervente pression religieuse dictée par la Contre Réforme.
La génération précédente a beaucoup construit, à l’image de son père (petit entrepreneur-maçon-architecte), laissant d’innombrables murs et plafonds vierges et autant de chantiers prêts à accueillir des oeuvres d’art, fresques, peintures, sculptures.
De nombreux peintres sont appelés et se présentent, offrant leurs services à la demande.
Le mouvement de la Contre Réforme y contribue, puissant vecteur d’exigences morales très actif à porter et propulser de nouvelles images.
A 20 ans l’impétueux jeune homme, sûr de lui et de son art gagne Rome bien décidé à combattre les modes de ce maniérisme sucré et pléthorique qui caractérise la peinture de son temps.
La concurrence sera rude…
Arrivant à Rome avec un maigre pécule (mort de sa mère) il mène « vie de bohème » parmi le peuple romain, cherchant modèles, commanditaires et personnes influentes.
Il a 23 ans lorsqu’il peint « La Madeleine repentante ».
L’année suivante, c’est cette « Nature morte au panier » qui tel un éclair et un coup de tonnerre franchit les siècles et lui ouvre les premiers chemins de la gloire.
La suite au prochain épisode.
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La preuve.